Indemnisation accident de moto : le motard et la glissade
Pour clôturer cette première série d’articles consacrés à l’indemnisation accident de moto, voici un article dédié à la glissade.
Quel motard n’a jamais glissé et chuté ? Qu’il s’agisse de l’aléa de la météo, de sa propre faute d’imprudence ou d’inattention ou d’une flaque de gasoil, la glissade est malheureusement un grand classique…
La chute est le point commun de toutes les catégories de glissade.
En revanche, concernant l’indemnisation du préjudice corporel qui en découle, les règles applicables ne sont pas du tout les mêmes en fonction de l’origine de la glissade.
Je m’explique :
Indemnisation accident de moto : la météo ou vous-même à l’origine
Si vous glissez du fait de la pluie ou de verglas, l’indemnisation de votre accident de moto ne pourra concerner l’assureur que si vous disposez à votre contrat d’une garantie dommages corporels et que la gravité de vos blessures vous permet de dépasser la franchise indemnitaire du contrat.
L’assureur demandera bien entendu la preuve de l’accident.
La moto accidentée ainsi que les certificats médicaux pourront attester de la réalité des faits.
Pensez également à relever l’identité des témoins qui sont sur place afin qu’ils puissent témoigner en votre faveur. Vous pouvez même leur demander de prendre des photos de l’accident et notamment de votre moto accidentée en prenant soin de photographier votre plaque d’immatriculation. Ils communiqueront ces photos à l’appui de leur déclaration.
Le rapport d’intervention des pompiers est également un élément de preuve.
- Si vous glissez du fait d’une faute d’imprudence ou d’inattention.
Les règles sont les mêmes que pour le cas précédent.
Dans les deux cas, soyez sur vos gardes. Même s’il s’agit de « votre » assureur, ce dernier ne portera pas forcément un regard bienveillant sur votre dossier et ne sera sûrement pas animé par l’intention de vous offrir la meilleure indemnisation…
Indemnisation accident de moto : une flaque de gasoil ou d’huile à l’origine
Si vous glissez du fait d’un flaque de gasoil ou d’huile, dans ce cas, les règles changent.
En droit des assurances, la flaque de gasoil (chez les motards, on va souvent parler de « trainée de gasoil ») ou la trace d’huile est considérée comme provenant d’un véhicule ou d’un poids lourd. Ainsi, dans la mesure où ce véhicule à l’origine de la trace se trouvant sur la chaussée ne peut pas être identifiée, l’indemnisation de votre accident de moto est assurée par le Fonds de garantie des assurances obligatoires. (Le Fonds de garantie est un organisme que je connais bien)
Attention cependant ! le Fonds de Garantie sollicitera que soit prouvée la présence de la trace d’huile ou de carburant. Cette preuve peut être rapportée par les témoignages détaillées précédemment, le rapport de police si celle-ci s’est déplacée et par le rapport d’intervention des pompiers.
Si le Fonds de Garantie refuse d’indemniser votre préjudice corporel, vous avez toujours la possibilité d’actionner votre garantie dommages corporels si vous disposez d’une telle garantie.
Indemnisation accident de moto : l’importance de l’avocat
Dans tous les cas, le recours à un avocat spécialisé en indemnisation du préjudice corporel s’impose du fait de la complexité des procédures et de la réponse juridique qu’il convient d’apporter dans toutes les situations, nécessitant des connaissances juridiques ciblées.
Dans une démarche d’indemnisation accident de moto, l’avocat spécialisé saura vous conseiller pour la réunion des pièces nécessaires à la réussite du recours et saura mener à bien les démarches indemnitaires.
Pour ma part, je serai à vos côtés.
Un dernier point, qui va au-delà de mon rôle d’avocate. Pour avoir un mari motard passionné, je connais l’envie qui vous anime la plupart du temps : remonter le plus vite possible sur votre moto ! Alors, voici une excellente vidéo réalisée par l’équipe de High Side, consacrée aux différentes causes de chute. Le conseil qui vous est donné est excellent : pour remonter sereinement sur votre moto après une chute, vous devez en comprendre la cause !
