Le syndrome du bébé secoué
Qu’est-ce-que le syndrome du bébé secoué ?
Le syndrome du bébé secoué (SBS) survient lorsqu’un adulte secoue violemment un enfant en bas âge. Lorsqu’un bébé est secoué, sa tête est projetée dans tous les sens.
Or, la tête d’un bébé est proportionnellement plus lourde que celle d’un adulte, alors que les muscles de son cou sont plus faibles. Son cerveau est également fragile.
Les secousses, qui peuvent être répétées, sont très dangereuses pour le cerveau d’un bébé et peuvent provoquer des lésions gravissimes au cerveau.
Dans les cas les plus graves, le syndrome du bébé secoué peut entrainer la mort de l’enfant mais également des séquelles définitives, comme la paralysie ou de gros troubles cognitifs.
Quelle est la cause de ces gestes violents à l’égard de l’enfant ?
Les pleurs persistants peuvent pousser à bout une personne ayant la garde de l’enfant, qu’il s’agisse de la nounou ou de l’un des parents, ces derniers ne parvenant plus à contrôler leurs émotions.
Toutes les familles peuvent vivre ce genre de situation.
Ce phénomène peut être aggravé par un confinement comme nous le vivons de nouveau depuis peu de temps.
Le syndrome du bébé secoué est une forme grave de violence faite aux enfants. Il s’agit de violences volontaires prévues et sanctionnées par les articles 222-7 et suivants du Code Pénal.
Syndrome du bébé secoué : quelles sont les conséquences pour l’enfant ?
Tout d’abord, sur le plan physique et médical, les conséquences peuvent être désastreuses : au-delà du décès, l’enfant peut rester atteint de séquelles irréversibles et durables ayant ainsi un impact direct sur le déroulement de sa vie future.
Il peut très jeune être voué à une vie de grand handicap ne lui permettant pas de travailler et de connaitre une vie personnelle normale.
L’un de ses parents peut également se retrouver incarcéré du fait des violences commises sur l’enfant.
Comment, dans ce cas, garantir une sécurité économique à cet enfant lourdement handicapé ?
La personne ou les personnes ayant la garde de l’enfant peuvent saisir la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions pénales qui est localisée dans le ressort du Tribunal judiciaire de la ville où est domiciliée la victime.
Cette commission examine le dossier, désigne un expert et alloue par la suite des indemnités à l’enfant correspondant à la gravité de ses séquelles. Le règlement des indemnités est effectué par le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions.
Les préjudices sont vraiment spécifiques à ce grand handicap et un avocat spécialisé en indemnisation du préjudice corporel est indispensable.
En effet, il assistera le jeune client conjointement avec le médecin conseil et pourra ainsi lister les postes de préjudice inhérents au grave handicap comme par exemple :
- Les frais de logement adaptés si l’enfant se trouve sur un fauteuil roulant et qu’il est nécessaire d’adapter son habitat à son handicap.
- L’assistance par tierce personne, pour aider notamment la victime handicapée à effectuer les actes de la vie quotidienne.
- Le déficit fonctionnel permanent ayant pour but d’indemniser l’incidence de l’évènement sur les fonctions du corps humain de la victime.
- Le préjudice d’établissement qui vise à indemniser la perte d’espoir, de chance ou de toute possibilité de réaliser un projet de vie familiale « normale » en raison de la gravité du handicap.
Les proches de la victime peuvent également être indemnisés à plusieurs titres :
- La perte de revenus des proches : il s’agit d’indemniser la diminution ou la perte des revenus subies par les proches de la victime lorsqu’ils sont obligés, pour assurer une présence constante auprès de la victime handicapée d’abandonner temporairement, voire définitivement leur emploi.
- Le préjudice d’affection : ce poste répare le préjudice d’affection que subissent certains proches à la vue de la douleur, de la déchéance et de la souffrance de la victime directe.
Ces préjudices listés ci-dessus sont les plus caractéristiques du grand handicap.
La liste n’est pas exhaustive.
Le recours à un avocat spécialisé en indemnisation du dommage corporel garantira à l’enfant la meilleure indemnisation possible, pour que le handicap ne soit pas un frein à son épanouissement et à son intégration à la société.