Le désastre causé par les casseurs…comment s’en sortir pour les victimes de tels actes ?

Les nuits du 29 juin 2023 au 1er juillet furent terribles pour de nombreuses villes de France.

En tant que Marseillaise, j’assiste, impuissante, au spectacle désastreux des vitrines fracassées et des contreplaqués de protection…J’ai mal pour ma ville et pour ses commerçants.

En passant ce matin devant une boutique connue à Marseille, j’ai assisté à une altercation entre le gérant du magasin et un expert d’assurance : le malheureux commerçant comprenait qu’il ne serait pas indemnisé et laissait éclater sa révolte. Cet homme s’est ensuite mis à pleurer…

Cette scène m’a heurtée et résume à elle-seule la suite des pillages : au-delà du préjudice psychologique important, des pertes financières colossales pour la plupart, un nouvel ennemi apparait en la personne de l’assureur des assurances de biens.

Plusieurs démarches doivent être impérativement réalisées :

  • Déposer plainte.
  • Faire des photos des lieux saccagés,
  • Le cas échéant, faire réaliser un constat d’huissier.
  • Déclarer le sinistre à l’assureur dans les meilleurs délais.

La garantie principale qui s’applique est la garantie vol et vandalisme.

Cependant, au regard de certains contrats, les exclusions prévoient que ne sont pas prises en charge les détériorations et destructions consécutives à des manifestations, émeutes, mouvements populaires et actes de sabotage.

Comment donc l’assureur se positionnera ?

La frontière est en effet très ténue entre le vandalisme et l’émeute…

L’acte de vandalisme se définit comme la dégradation ou la destruction commise par un tiers dans la seule intention de nuire. Pour autant, les émeutiers ne sont-ils pas également animés d’une intention de nuire ?

Les discussions juridiques s’annoncent houleuses !

Le préjudice financier devra également être chiffré dans le cadre d’une expertise.

Dans cet imbroglio juridique souvent teinté de mauvaise foi de la part de l’assureur, la victime de dommages aux biens sera perdue.

En ma qualité d’avocate des victimes, je vous défendrai à tous les niveaux :

  • Je vous assisterai à l’expertise financière à laquelle vous pourrez également être assistée par un comptable.
  • Je suivrai la transaction avec l’assureur si ce dernier a accepté d’intervenir sur la base du contrat.
  • Je saisirai la juridiction compétente si le refus de prise en charge de l’assureur n’est pas justifié.

En outre, le délai pour assigner l’assureur afin d’obtenir l’indemnisation de son préjudice est de deux ans à compter de l’évènement. D’expérience, ce délai s’écoule très vite !

Ne tardez pas à défendre vos intérêts financiers.